Salut les gamins,

Voici les 5 premières planches de la version définitive de Horny King :

Horny King (10 premiers strips)

Le dossier a été envoyé à plusieurs éditeurs il y a deux jours. Reste à croiser les doigts pour que l'un d'eux ait un coup de cœur.

F.

Version définitive !

Salut à tous !

Voilà, plusieurs mois sont passés, et j'ai eu le temps de réfléchir à la suite à donner à Horny King.

J'ai décidé de reprendre tout. Oui, tout. Le graphisme, mais aussi et surtout le scénario. J'ai retravaillé l'histoire pour lui donner plus de rythme et surtout pour en faire un truc moins bordélique. Je me suis aussi mis au point niveau technique photographique.

Bref, il y a du changement. C'est comme ça la création, des fois on prend un chemin qui n'est pas tout à fait le bon.

Je suis en train de préparer un dossier en vue de trouver un éditeur. En attendant, vous pourrez découvrir les 6 premiers strips en haute résolution sur cette page Google + (accessible à tous) J'espère que vous en aurez plein les mirettes. C'est fait pour.

Je laisse ce blog ouvert en guise d'archives, et aussi pour vous informer de l'état d'avancée de la bd.

Merci de votre fidélité !

Fred

13 . Sun

Bai Hu, tigre céleste multiséculaire. est chargé par le gouvernement chinois d'enquêter sur le meurtre de Simon Lam, futur chef exécutif de la ville. Ao Ying, le “parrain-dragon”, est le principal suspect. Son fils Horny décide au même moment de faire main-basse sur le territoire de Sun Wukong, le célèbre Roi Singe, humiliant le cochon Zhu Bajie, ancien compagnon d'aventure. Celui-ci se venge en tuant l'un de ses bras droits.

Ce 14e épisode (eh oui, il faut aussi compter l'épisode zéro) est le dernier épisode sous forme de courts strips de 6/9 cases. Ce tournant dans l'histoire précède donc un tournant dans le format : le prochain épisode sera composé d'une quarantaine ou d'une cinquantaine de cases. Il sera disponible en Septembre contre une somme modique. Les 108 cases déjà parues resteront elles lisibles gratuitement.


Mais je ne vais pas vous abandonner d'ici là.


Ce blog recevra des images du travail en cours et des illustrations inédites. N'hésitez pas à vous abonner pour recevoir cela par email (voir l'une des boîtes à droite de ce texte), ou via RSS. 


Un excellent moyen d'être mis au courant des nouveautés, et pourquoi pas de me faire part de vos réactions, c'est de me rejoindre sur Facebook https://www.facebook.com/fredboot , ou bien sur Google + (mon adresse: fredboot (at) gmail.com). 


Voilà. Je vais de ce pas corriger toutes les fautes d'orthographe, peaufiner la suite de l'histoire, retravailler le design des personnages, prendre des photos de jour et de nuit, etc. 


À très vite !


Fred

12 . Zhu

  

11 . Xiao

10 . Zhu

Avant de lire l'épisode de la semaine, un préambule, une belle histoire.

En 1993, j'ai 19 ans. Je suis paumé, j'entre pour la première fois dans une agence pour l'emploi, je vis cette sensation de "mur" inéluctable que pas mal d'autres vivent dans ces moments là. Une semaine plus tard, le fanzine Sapristi organise une rencontre entre Jean "Moebius" Giraud et des jeunes dessinateurs de mon patelin. J'en fais partie, je montre des planches pas géniales. Il prend le temps de les regarder. Puis il me dit la chose nécessaire : "L'important, c'est qu'il faut que ce soit "habité". Pour que ce soit habité, il faut nourrir votre art, il faut un vécu, il faut voyager."

J'entamais alors ma vie.

Huit ans plus tard, à Paris, je le rencontrais de nouveau pour le remercier. On s'est serré la pince, très dignes, mais une dignité légère. Je pense que ce que je lui racontais alors lui faisait plaisir.

Dix ans plus tard, à Hong Kong, j'apprends sa mort, je pleure celui que je considère comme mon maître spirituel, et tant pis si les mots paraissent grandiloquents.

Sans Jean Giraud, sans Moebius, pas de Fred Boot, pas de Horny King. Ce webcomic est loin d'arriver à la cheville de l'oeuvre du maestro, et j'espère ne pas trop faire d'injustice en le lui dédiant pour ce qu'il fut, ce qu'il m'a dit et ce qu'il a créé.

***

9 . Min

8 . Xiao

Documents secrets du 14e Bureau (1)

Cette semaine et la semaine prochaine vous retrouverez ici quelques documents inédits du 14e Bureau du Guoanbu (ministère de la Sécurité de l'État), chargé de la surveillance et du contrôle des croyances populaires pré-révolutionaires.

Sun Wukong

Âge : environ 2200 ans

Le passé de Sun Wukong est détaillé dans le roman classique  « Le voyage en Occident » , écrit au 17e siècle par Wu Cheng’en. Le récit prétend que Sun Wukong est un singe immortel né d’un rocher miraculeux, doté d'une force phénoménale et d’une rapidité incroyable. Le texte évoque aussi ses capacités à contrôler magiquement les éléments, ainsi que le pouvoir de se métamorphoser et de se dupliquer à volonté. Au 7e siècle, Sun Wukong fut le disciple et garde du corps de Xuanzang lors de son expédition en Inde pour récupèrer des textes bouddhiques. 

Il est bien entendu clair que ces informations issues d’un folklore naïf et mensonger sont à mettre au conditionnel. Des sources mieux référencées nous rappellent que Sun Wukong contribue à la naissance de la République de Chine en 1911 et qu’il rejoint ensuite le dirigeant suprême, Mao Zedong. En 1935, Sun Wukong se montre critique envers les forces révolutionnaires et quitte la Chine pour une longue errance en Asie. Nous savons qu’il reste 20 ans en Inde où il devient un redresseur de torts sous le nom d’une célèbre divinité hindou : Hanuman. 

On retrouve sa trace à Hong Kong dans les années 70 lorsque la ville est en plein essort. Nous ne connaissons pas la raison de ce retour. En 1997, nous tentons de l’intégrer à nos services mais en vain. Insaisissable, il refuse tout contact.

Note  : Sans être à la hauteur des récits tout en couleur qui le mettent en scène, Sun Wukong a démontré au siècle dernier des capacités surnaturelles peu communes. Son indépendance têtue pourrait devenir une menace à moyen ou long terme. Ce sujet est à contrôler absolument.

Zhu Bajie

Âge : environ 1700 ans

« Le voyage en Occident », roman du 17e siècle, nous apprend que Zhu Bajie fut, tout comme le roi-singe Sun Wukong, disciple du moine Xuanzang lors de son périple en Inde il y a 1400 ans. Il est difficile de trouver dans ces écrits une qualité à cette créature porcine : il est décrit comme un être jaloux, trompeur, feignant, glouton et obsédé. Grâce à sa force surnaturelle et à ses pouvoirs de transformation, il réussira cependant à terminer son pèlerinage sain et sauf.

Au-delà du conte, on retrouve sa trace dans la Cité interdite où il vit une vie fastueuse jusqu’à l’avènement de la République. Il fuit alors la Chine pour Hong Kong où il connaît une lente déchéance. 

Note : Il est aisé de retrouver la trace du  « légendaire » Zhu Bajie dans le district de Sham Shui Po. Depuis toutes ces années, il n'a montré aucun signe de pouvoir ni d’ambition. Inoffensif.

Bai Hu

Âge : 2786 ans

Bai Hu prétend avoir été Grand Herault du Bureau Céleste pendant les siècles qui ont précédé la chute de l’Empereur de Jade. En plus d’être un messager entre le Ciel et les royaumes terrestres, il affirme être intervenu dans de très nombreuses affaires implicants des créatures surnaturelles. 

Sur Terre, il continue sa fonction de messager au service de la dynastie Qing jusqu’à la création de la République de Chine en 1911. Il aide Sun Yat-sen dans l’organisation du nouveau pouvoir. Cependant, suite au massacre de Shanghai de 1927, son engagement envers les forces nationalistes vacille. Il rejoint définitivement les forces communistes après la Seconde Guerre Mondiale. Il se montre un allié précieux dans de nombreuses situations, notament à la mort du Grand Timonier : on lui attribue un rôle  important dans l’avortement du coup d'état de la Bande des Quatre. 

Note : Agent résigné et zélé, Bai Hu a cependant montré ces derniers mois quelques signes de faiblesse, une fatigue morale et des propos critiques envers le 14e Bureau. Une surveillance accrue de cet élément et un retrait définitif de nos services sont à l’étude.